Return to your post, soldier!
Bon sang.
Pour être honnête, je n'aurais jamais cru dépoussiérer cet endroit un jour. Avec un peu de recul et maintenant que le calme retourne un peu dans ma vie, j'ai les pensées plus claires. Et avec les pensées, le besoin d'étaler les choses qui m'arrivent, de façon plus ou moins régulières (le plus possible, je l'espère). Rendre rigolotes et amusantes les conneries qui m'arrivent, qui elles ne sont pas vraiment aussi amusantes pour moi.
Un de mes grands problèmes, c'est que je prends souvent trop les choses qui m'arrivent au sérieux. J'ai le rire facile quand il s'agit de parler du malheur des autres, j'ai la capacité de prendre les morts d'animaux ou d'êtres proches (ou non) plutôt facilement. Par contre, dès qu'il s'agit de rire de ce qui m'arrive, AH NON! Terminus. End of the line. Le schadenfreude, c'est pour les autres merci bien au revoir. C'est pas forcément très juste. Je suis injuste, on me le repètera bien assez souvent. J'aimerais que ça change, je ne dirais pas non pour un peu d'empathie, pour pas mordre la gueule des gens dès qu'ils s'avancent vers moi avec un sourire.
Je dis ça, mais je ne suis pas non plus un sociopathe endurci. Pas mal de personnes m'ont vraiment soutenu ces derniers mois, comme Benjamin, Luc, Marc, ma famille et bien sûr Sébastien. Lui c'est à la vie à la mort. Tous ceux-là, j'ai pas encore fini de leur renvoyer les remerciements qui leur sont dus, mais les mots c'est bien cool et ensuite il faut pouvoir marcher la marche.
Une question que je me pose, tout de même: pourquoi reprendre ce blog? Pourquoi ne pas juste l'écrire sur papier?
La réponse qui me vient et me semble juste,c'est: parce que je passe quand même une bonne partie de mon temps sur l'ordinateur, sur Internet ou non. J'écris souvent, ces temps-ci peut-être même plus qu'avant. J'ai vraiment envie de parler de ce qui m'arrive pour notamment éviter que ça me rumine dans la tête aussi fort. Certes, ça me ruminera quand même dans la tête, mais j'ai besoin de l'étaler ; faire la vidange, au moins un peu. J'y pensais, et c'est je dois l'avouer le blog de Frantico m'a ému, la capacité d'un gars à se foutre à poil et rire de lui-même afin d'en devenir plus fort. Va pas falloir s'attendre à ce que je le copie, même si son humour m'a beaucoup amusé: je ne sais toujours pas dessiner(mais vraiment, c'est légèrement affligeant), je ne vais pas vraiment faire de l'humour pipi-caca, et, comme j'ai dit plus haut, me prendre en auto-dérision est un effort qui ne m'arrive toujours pas naturellement.
Au final c'est aussi un exercice que je me donne, une discipline que je vais m'appliquer à tenir. Un exercice à trouver comment raconter ces choses qui m'arrivent, y'a toujours moyen de trouver des choses à raconter pendant une journée, et s'il n'y en a pas c'est qu'il y a un problème et qu'il faut sortir de sa tanière. Y'a toujours les clochards qui vendent des colliers près du Capitole le soir, y'a les envolées de mouettes sur le fleuve. Y'a cette cochonnerie d'histoire avec Angélique l'autre Mardi. Y'a les bitures monstres qu'on s'est mis au Petit London et les bêtises qui ont suivi. Y'a pas encore d'attaques de mutants des égouts ou d'épidémies d'ébola dans le coin, mais qui sait, si jamais ça arrive j'aurais été un des premiers à les documenter, na.
L'intérêt pour moi dans tout ça c'est pas forcément de devenir célèbre ou riche par le viais d'un canalfuckingblog, de purger des démons intérieurs à jamais, de draguer ou de discréditer qui que ce soit (même moi), c'est surtout un exercice d'écriture et de discipline.
Si jamais quelqu'un lit ça j'espère que ça lui fera au moins passer le temps en bien, donc bonne lecture.
J'hésite encore à virer les précédents articles, mais j'imagine que comme le bout de pizza de deux semaines fossilisé au coin de la table ça embellit l'environnement.
DISCLAIMER: Les articles qui vont suivre peuvent comporter: des fautes de syntaxe agaçantes, beaucoup d'égo et un soupçon d'hubris, pas mal de dégoût de soi, des blagues moisies, des traces d'arachide, de soja et de céleri.
Et du cul, vous l'aurez deviné, c'est évident après tout.