Long time, no see.
9h32, avachi dans mon fauteuil. Une playlist qui continuait à fredonner de la musique. Réveillé par une hallucination, j'étais persuadé de voir Facebook signaler "(1) - Nouveau message de Jeanne..." ce qui m'a donné le pep's pour essayer de voir de quoi il s'agissait (étrangement, je n'étais pas pressé de me reveiller quand mon réveil sonnait 9h pour aller nourrir les chats). Qu'à cela ne tienne, j'étais plus ou moins dans les temps. Je me réveille et me met sur l'ordinateur. Facebook n'affiche aucune nouvelle notification, de Jeanne encore moins. Tant pis.
J'ai été absent pendant quelques jours sur ce blog, non pas que je n'avais pas à raconter ; bien bien au contraire, c'est dommage que je n'ai pas profité que le fer était chaud pour le battre. On va reprendre depuis la dernière fois et faire par journée, avec mise en page et gras-souligné itou.
Mardi 08 Juillet
Une journée tranquille, rien de très folichon mis à part que j'ai raté une répétition avec mon groupe pour cause de manque d'organisation ; j'avais verrouillé mon Mardi soir pour faire une partie de JDR sur Rolisteam/Skype avec Sébastien et son petit frère. J'ai toujours pas recontacté Adam (ni lui ne m'a recontacté) pour m'excuser ou demander une autre date. Faudrait que je m'y mette, ça fait une semaine, déjà. Après, je n'ai pas exactement la méga motivation : c'est étrange, j'ai le pressentiment que le courant ne passe pas super bien avec eux. John, le guitariste, m'a bien invité pour une soirée mais sans rappel après mon intérêt, pas de date, pas de lieu, rien. On était sorti voir mon ancien groupe en concert il fut un temps, mais je passais plus de temps avec mes anciens potes qu'avec eux. Faut voir.
Jeudi 10 Juillet
Je retrouve une petite note sur ma porte, de la fine plume de Maylis, m'invitant à une soirée organisée par Sheila, avec elle-même, Maylis et Matthieu. Pourquoi pas, me dis-je. Sheila voulait fêter la réussite de son CAPES et faire une dernière soirée avant son départ à Paname. Ce fut donc sur les coups de 20h que nous commençâmes une soirée qui s'annonçait plus arrosée que copieuse. Malgré les quelques gâteries, notamment une tarte aux tomates de Maylis et une guacamole faite maison, tout le monde est intéressé par les multiples shots de calvados et les verres de rosé. Le champagne doit attendre, sûrement que tout le monde soit suffisamment soûl pour que le discours coule de source quoi que l'on dise. Au bout de quelques verres, c'est finalement au tour des psylos de faire leur apparition. J'hésite un peu pendant quelques instants pour au final me dire "bah, le seul juge face à cette histoire c'est toi, Kilian", avant de finalement commencer à les mâcher. Maylis a du mal avec le calva, ce que je peux comprendre.
Après l'avoir escorté au lit avec tout le matos pour qu'elle s'en remette bien, la "fête" continue. Un dernier shot de vodka qui passe horriblement mal, tout le monde se regarde avec ce regard de "en fait, je n'aime pas la vodka". C'est tellement infect que le kick me fait monter l'effet des psylos d'un coup. On part s'installer sur les canaps de Matthieu, et à ce moment-là j'aurais peut-être du partir chez moi, j'ai envie de faire mon trip dans mon coin avec ma musique. Je suis très fatigué aussi, j'ai un énorme coup dans le nez et mon énergie commence à battre de l'aile. Pendant que Matthieu et Sheila déblatèrent sur la vie et d'autres choses que je ne suis plus en mesure de comprendre, je me laisse aller aux images et aux sons qui venaient à moi, imaginant toutes sortes de scénarios, de paysages, de personnages pour le monde que je suis en train d'écrire, et même une espèce de variante très étrange dans le futur, un monde à la Giger avec un grand clash entre humains puristes et biomechanoides. Je suis certain que chez moi, j'aurais eu plus de succès pour capturer ces images qui commencent maintenant à battre de l'aile. Je vois encore un général Spab se tenir campé devant la dernière fortification Laumer, les engins de siège faisant pleuvoir la mort incandescente sur les murailles. Je visualise encore ce monde décharné dans le futur, les reines biomechanoides rampant avec leur corps de serpent metallique vers les bassins générateurs remplis de liquide argenté, à l'odeur asphyxiante. Tout ça commence à s'effriter, à s'eroder mais si je garde au moins un fragment de ces images l'inspiration reviendra. Au final, je m'écroule de fatigue et m'en remet à un bon lendemain.
Vendredi 11 Juillet
Comme de coutume après une telle soirée, le lendemain est évidemment brutal et peu aguichant. Tout le monde commence à sortir la tête de sa tanière respective pour filer un coup de main à nettoyer tout le capharnaüm de la veille. Tout le monde a une tronche d'enterrement, certains s'en remettent vaguement mieux que d'autres. Maylis me demande si je peux garder les chats pendant qu'elle part en week-end vu que je reste ici. Ca tombe bien, j'aime bien les chats (même si Toto, le petit chaton tigré, m'a rendu fou à deux trois reprises).
Alaric passe me voir avec une cargaison bénie de McDo, que mon estomac a réceptionné sans problème malgré son attitude très chipie ce jour-ci. On discute de choses et d'autres, c'est toujours agréable de le voir et de parler avec lui. Il va me manquer quand il va partir en Germania.
Samedi 12 Juillet
J'ai passé la journée à dévorer Neo Scavenger, un roguelike dans un Michigan dévasté, où Detroit fait ironiquement office d'Eden gardé jalousement contre les horreurs de l'extérieur. Ca m'a donné envie de spéculer sur un potentiel futur post-apocalyptique, j'y viendrais après ce post qui commence déjà à faire sa taille. Un des potes à Sheila passe et Sheila me demande de faire l'apéro avec eux, je refuse poliment mais à force d'insister, je finis par accepter un verre de cocktail. J'ai juste pas envie de boire de la gnôle pour un mois après la soirée de Juillet. "Il est bien mon cocktail, hein?", m'a demandé l'invité à deux trois reprises. Des fois, c'est pas que certaines personnes manquent de modestie ou de tact, mais ça me gonfle ce genre de phrases. C'est comme dire "écoutez celle-là, vous allez rire". Ca m'empêchera pas de glisser un compliment hypocrite, mais bon stop.
Dimanche 13 Juillet
Toujours en train de récupérer un peu de la soirée de Jeudi, qui fut quand même diablement saucée. Duncan me propose d'aller voir la finale de la Coupe du Monde, Allemagne-Argentine, chez Benjamin. Ma foi, le foot je m'en fiche un peu, mais ça me fait toujours plaisir de passer du temps avec la bande. Le match traîne en longueur, Duncan a ramené deux de ses potes, je ne les connais pas donc je sais pas par quel bout les prendre : dans le doute, je feins l'ignorance et basta. Eric (un des potes à Duncan) me dit pour rigoler que Duncan devrait m'offrir un calepin (pour m'avoir vu misérablement écrire quelques petits coups d'inspiration sur un ticket de caisse). Il a pas tort, il faudrait que j'ai de quoi écrire plus facilement et que ce soit pas aussi large et "encombrant" qu'un grand cahier de cours.
Lundi 14 Juillet
J'ai raté de peu le défilé, mais de ce que j'ai pu regarder en rediffusion, c'était une bonne idée de se dire "ben tiens je regarderais bien le défilé cette année". Centenaire oblige, les uniformes et équipements de la Grande Guerre ont été portés, donnant une profondeur historique bien plus grande au tripotage de nombril qu'est d'habitude cette journée.
Puis jouer avec Sébastien à Divinity : Original Sin jusqu'à en tomber de fatigue. Une semaine confortable en perspective, quoi.
Mardi 15 Juillet
Aujourd'hui. Il est 15h56. Paulo Martelli en fond sonore et une belle journée ensoleillée, Yuma qui squatte mon tapis et une généreuse tasse de café. Les petits plaisirs de la vie, en somme. Alaric est passé en vitesse pour passer un peu de temps avec moi, c'est toujours agréable. Je réflechis sur l'hiver que je viens de passer, les journées à avoir mal au ventre, de me sentir lourd de chagrin et deuil, de me rendre compte qu'un pan entier de ma vie et de mon avenir étaient à présent caducs. Tous mes rêves de confort, d'amour, de paix étaient en train de s'envoler. A présent, je me sens mieux. J'écris, je perçois un avenir qui, s'il n'est pas aussi dorloté de câlins au soir avant de dormir, de petits textos d'encouragement et d'amour ou de moments de partages avec la personne que j'aimais le plus au moinde, n'est pas non plus trop désagréable. Il y a une certaine paix dans cette solitude, une absence de peur, de jalousie ou de manque. J'ai ma propre personne sur qui veiller et, si l'avenir a un mot à dire dessus, je ne serais pas seul très longtemps. Qui sait? L'important est de bien se porter et d'avoir un certain sourire sur le visage, ça permet de voir le bleu du ciel plutôt que le gris des nuages.