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L'Obligation de Vivre ou le Plaisir de Choisir
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7 décembre 2014

Et encore, je ne suis pas en prépa BCPST

Bon, l'écriture, autant pour les histoires que pour ce blog, a pris une quasi-halte, une vraie stase. Je me suis concentré sur les études, car putain je veux l'avoir cette année. Le moins de temps je passe à traîner entre les amphithéatres de Paul Sab', le mieux je me porte. Non pas que les cours soient vraiment fastidieux, mais je veux en finir, j'ai pris bien trop de retard avec les études, avec ma décision sur ce que je veux faire dans ma vie.

Bon point, les lacunes qui m'ont tué à la première année commencent à s'estomper. Quand je vois un feuillet-β en cours de Biochimie, je ne suis plus en train de faire "okay d'accord m-hm non je comprends rien". Quand on me parle d'une segmentation "radiaire et indéterminée" contrairement à "spirale et déterminée", je sais qu'il s'agit d'un organisme deuterostomien par rapport à protostomien. Quand on me parle d'une forme icosaédrique, je pense directement à la capside d'un VIH. Quand on me parle de valine, d'alanine, je sais qu'il s'agit d'acides aminés apolaires (aliphatiques). Quand on me parle de la géométrie VSEPR du méthane, je vois directement un tétraèdre avec le carbone au centre. Je fais encore pas mal de pains, mais avoir la quasi-totalité de mes notes au-dessus de la moyenne, c'est tellement réconfortant et encourageant. Je vais y arriver, et d'ici peu (ouais, enfin 3 ans, quoi) je pourrais enfin poser les pieds dans une clinique avec mon Sprague-rappaport et ma tunique rouge.

Faut aussi que je sorte, je suis en train de m'encrouter dans mon appartement à réviser, réviser, jouer, dormir. Les seuls moments où je sors vraiment c'est quand je vais en cours. Il faut briser le rythme, sinon je vais tomber dans le comportement stéréotypé. Les sorties au Petit London commencent à me manquer, même si j'imagine qu'elles ne manquent pas tant que ça à mon foie.

Le seul vrai point négatif que je vois à ces dernières semaines, c'est la quantité de cauchemars et les mauvais sommeils que je m'entraîne avec tout ce stress. Si ce n'est pas des rêves de mon ex, c'est des situations où je galère en cours (je me trompe de salle, je suis en retard pour un partiel...). Hier soir, j'ai rêvé que je prenais des vacances avec Duncan et ses potes dans un chalet en montagne, et Duncan voulait aller voir les loups. J'essayais de le prévenir que c'était dangereux tant les loups avaient faim. On part se coucher, et je me réveille en sursaut dans la nuit et me rend compte que la couche de Duncan est déserte. Je me précipite dehors, et je vois Duncan marcher, l'air hagard et paniqué. Je lui crie "reviens vite à l'intérieur", mon cri quasiment couvert par les hurlements des loups. Duncan se tourne vers moi, l'air chagriné ; "Kilian, je suis mort, putain. JE SUIS MORT!" Tout bascule et j'en viens à la réalisation de ce qui vient de se passer. Un peu plus loin, sous un kiosque, je vois les loups se repaître, frénétiques, de la carcasse de mon frère. Je les chasse avec mon bâton, fou de douleur et de désespoir. J'envoie un texto (??) en panique au Samu et à mes parents, en essayant de me faire à l'idée que plus rien ne sera comme avant.
J'ai mis du temps à me rendre compte que ça allait, à mon réveil, qu'il était encore vivant. Je sais que j'ai un peu peur que Duncan mette fin à sa vie, surtout sachant ses antécédents en 2013, mais purée pourquoi est-ce que quelqu'un ferait ça? La vie est une vraie chienne, mais je ne vois pas où ni quand tu déciderais que c'est plus la peine de donner des coups de poing dans le ventre de la bête. Faut continuer, jusqu'à rendre son dernier souffle. Et pourtant, qu'un accident arrive à un de mes frères, ou à ma soeur, ou pire encore à mes parents... J'ai encore du mal à saisir pourquoi j'ai rêvé de ça, ou pourquoi ce rêve était aussi vif, aussi tranchant. Je sais que vivre une rupture amoureuse est douloureux, mais ce n'est rien comparé à la perte d'un être cher. J'ai toujours du mal à tourner la page avec ma chienne, Moïra. Je n'ai même pas pu être là le jour de son euthanasie, et j'ai encore du mal à me le pardonner. Je lui ai dit au-revoir en partant pour Lyon, mais j'aurais au moins du être là pour l'accompagner sur ses dernières minutes. Je lui devais au moins ça.


Si tu m'entends, où que tu soies, Moïra, je t'aime et j'espère que tout va bien. Tu me manques.

 

(ben dis donc ça a fini sur une touche bien morbide, tout ça..)

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L'Obligation de Vivre ou le Plaisir de Choisir
  • "Nous allons utiliser un terme qui, peut-être, éveillera encore un peu plus de confusion. Vous êtes un initié. Savez-vous ce qu’est un initié ?" Octobre 2009, environ un an et demi après cette phrase. Les péripéties d'un initié à la quête du Graal, donc
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