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L'Obligation de Vivre ou le Plaisir de Choisir

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7 décembre 2014

Et encore, je ne suis pas en prépa BCPST

Bon, l'écriture, autant pour les histoires que pour ce blog, a pris une quasi-halte, une vraie stase. Je me suis concentré sur les études, car putain je veux l'avoir cette année. Le moins de temps je passe à traîner entre les amphithéatres de Paul Sab', le mieux je me porte. Non pas que les cours soient vraiment fastidieux, mais je veux en finir, j'ai pris bien trop de retard avec les études, avec ma décision sur ce que je veux faire dans ma vie.

Bon point, les lacunes qui m'ont tué à la première année commencent à s'estomper. Quand je vois un feuillet-β en cours de Biochimie, je ne suis plus en train de faire "okay d'accord m-hm non je comprends rien". Quand on me parle d'une segmentation "radiaire et indéterminée" contrairement à "spirale et déterminée", je sais qu'il s'agit d'un organisme deuterostomien par rapport à protostomien. Quand on me parle d'une forme icosaédrique, je pense directement à la capside d'un VIH. Quand on me parle de valine, d'alanine, je sais qu'il s'agit d'acides aminés apolaires (aliphatiques). Quand on me parle de la géométrie VSEPR du méthane, je vois directement un tétraèdre avec le carbone au centre. Je fais encore pas mal de pains, mais avoir la quasi-totalité de mes notes au-dessus de la moyenne, c'est tellement réconfortant et encourageant. Je vais y arriver, et d'ici peu (ouais, enfin 3 ans, quoi) je pourrais enfin poser les pieds dans une clinique avec mon Sprague-rappaport et ma tunique rouge.

Faut aussi que je sorte, je suis en train de m'encrouter dans mon appartement à réviser, réviser, jouer, dormir. Les seuls moments où je sors vraiment c'est quand je vais en cours. Il faut briser le rythme, sinon je vais tomber dans le comportement stéréotypé. Les sorties au Petit London commencent à me manquer, même si j'imagine qu'elles ne manquent pas tant que ça à mon foie.

Le seul vrai point négatif que je vois à ces dernières semaines, c'est la quantité de cauchemars et les mauvais sommeils que je m'entraîne avec tout ce stress. Si ce n'est pas des rêves de mon ex, c'est des situations où je galère en cours (je me trompe de salle, je suis en retard pour un partiel...). Hier soir, j'ai rêvé que je prenais des vacances avec Duncan et ses potes dans un chalet en montagne, et Duncan voulait aller voir les loups. J'essayais de le prévenir que c'était dangereux tant les loups avaient faim. On part se coucher, et je me réveille en sursaut dans la nuit et me rend compte que la couche de Duncan est déserte. Je me précipite dehors, et je vois Duncan marcher, l'air hagard et paniqué. Je lui crie "reviens vite à l'intérieur", mon cri quasiment couvert par les hurlements des loups. Duncan se tourne vers moi, l'air chagriné ; "Kilian, je suis mort, putain. JE SUIS MORT!" Tout bascule et j'en viens à la réalisation de ce qui vient de se passer. Un peu plus loin, sous un kiosque, je vois les loups se repaître, frénétiques, de la carcasse de mon frère. Je les chasse avec mon bâton, fou de douleur et de désespoir. J'envoie un texto (??) en panique au Samu et à mes parents, en essayant de me faire à l'idée que plus rien ne sera comme avant.
J'ai mis du temps à me rendre compte que ça allait, à mon réveil, qu'il était encore vivant. Je sais que j'ai un peu peur que Duncan mette fin à sa vie, surtout sachant ses antécédents en 2013, mais purée pourquoi est-ce que quelqu'un ferait ça? La vie est une vraie chienne, mais je ne vois pas où ni quand tu déciderais que c'est plus la peine de donner des coups de poing dans le ventre de la bête. Faut continuer, jusqu'à rendre son dernier souffle. Et pourtant, qu'un accident arrive à un de mes frères, ou à ma soeur, ou pire encore à mes parents... J'ai encore du mal à saisir pourquoi j'ai rêvé de ça, ou pourquoi ce rêve était aussi vif, aussi tranchant. Je sais que vivre une rupture amoureuse est douloureux, mais ce n'est rien comparé à la perte d'un être cher. J'ai toujours du mal à tourner la page avec ma chienne, Moïra. Je n'ai même pas pu être là le jour de son euthanasie, et j'ai encore du mal à me le pardonner. Je lui ai dit au-revoir en partant pour Lyon, mais j'aurais au moins du être là pour l'accompagner sur ses dernières minutes. Je lui devais au moins ça.


Si tu m'entends, où que tu soies, Moïra, je t'aime et j'espère que tout va bien. Tu me manques.

 

(ben dis donc ça a fini sur une touche bien morbide, tout ça..)

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3 septembre 2014

Mini jet-lag

Ce fut un voyage assez plaisant d'Albi jusqu'à Sète, un sacré petit segment sur la carte de la France. Si près de mon pote Sébastien et pourtant impossible d'aller lui rendre visite, faute de temps et de prévisions. Quel dilemme. Les notes à propos du monde que je façonne (LES mondeS, maintenant) avance bien. Maintenant que j'ai une idée et des écrits solides sur le monde dont j'ai idée, de la Carménie, ses abords, ses continents et ses étranges créatures, ainsi que de la trame des grands évènements, j'ai enfin la possibilité ET l'inspiration pour intégrer l'histoire de Ketham Bodds dedans ainsi que plusieurs autres histoires. L'avancée des Spabs et leur conquête de la Carménie, l'Exode vers l'Est lointain par-delà les montagnes. C'est quelque chose qui me rend impatient, mais qui m'accable aussi, car je me rends compte que l'écriture cesse au bout d'un moment de devenir un travail de plaisance et tourne souvent presque à la corvée.

J'ai aussi commencé à plancher sur le monde futuriste dont j'ai eu l'aperçu pendant mon trip sous psylos, du monde dévasté, tiraillé entre la tyrannie d'un gouvernement obsolète, né d'une forte volonté d'indépendance anarchiste et finalement devenu pire que ceux qu'ils voulaient combattre, d'une nouvelle race de bioméchanoïdes parfaits, représentant la facete la plus cauchemardesque d'une utopie sans guerre ni discorde, et des "fouineurs", paumés dans ce monde mourant et sauvage, dirigés par cette couillone de directive qu'est l'instinct de survie. Ces crades, ces dépouillés qui n'ont plus rien et qui subsistent, parfois "prospèrent" et se propagent comme ils peuvent, entre pillages et communautés. Certains gardent leurs petits trésors de culture dans l'espoir qu'un jour ça veuille à nouveau dire quelque chose. Et dans tout ça, l'histoire de Tray Vinnie, terraformeur devenu officier de l'Accord Planétaire, naufragé sur cette planète morte, et Silvi, énigmatique personnage accompagné par son chien Satche, en route pour la Zone Nord, notoire région et bassin de "désénescence" pour les bioméchanoïdes et leurs protégés, les "façonnés", ou "mutants" comme les autres humains les appelent.

Sur ce point-là, donc, aucun souci à se faire, tant que je lance le bazar de temps en temps et que je prends des notes quand l'inspiration vient, c'est du cruise control, baby. Rhabillez-vous, I'm in town, I'm in charge! Mais passons.

 

En tout cas, aujourd'hui, c'était un voyage de plusieurs heures, avec sympathiques autostoppeurs polonais, canettes de monster et coups de chaud. Bon sand, il fait chaud en été dans le 34, j'avais complètement oublié. Ca me fait un de ces effets comme ça doit faire aux employés de bureau à Singapour ; de ce que j'ai entendu, il y a une grosse différence entre la canicule extérieure et la climatisation des box, qui fait que les néophytes doivent se taper des coups de pompe en entrant/sortant.

Nous sommes arrivés sains et saufs, donc, avec Duncan chez Luc , plus précisément son père (dont je n'arrive jamais à retenir le nom). Quasiment à peine débarqués (19h environ), l'apéro commence ; Pelforth brune, yes! Ensuite vient la bouffe locale, du bon fruit de mer en veux-tu en voilà, et les discussions pseudo-politiques (la politique de comptoir) qui viennent agrémenter ce genre de repas. Ach, je suis mauvaise langue ce soir, on a aussi parlé de choses plus philosophiques et importantes comme les conquêtes féminines, les anulingus et de bonobos (oui Monsieur/Madame). Avec les heures et les élocutions est venue la soif, j'en profite pour porter hommage à la vie courte mais intense de cette bouteille de Pic StLoup, morte dans l'heure, sacrifiée afin que la liqueur de verveine et l'eau-de-vie de poire puissent durer un peu plus longtemps.

Petit à petit, cette congrégation quadricomposée s'est dissoute, chacun regagnant sa couche au souhait de se revoir au lendemain et dans l'entretemps de passer une nuit agréable. Les lumières se coupent, tout le monde s'endort.

 

Et là, paf. Il est 23h30. J'ai pas sommeil. Grand moment de solitude.

 

Difficile de dire qu'est-ce qui est pire que de se retrouver éveillé et frais comme un garde royal de sa Majesté à une heure aussi tardive. La suite des évènements allait m'expliquer que difficile != en me montrant ce qui était pire.

 

J'étais frais comme un gardon, ok pas grave, on va trouver de quoi s'occuper ; qu'est-ce que je fais quand ça arrive chez moi, je me matte une vidéo ou deux, je lis quelques articles à la con sur la Dynastie Sargonide et le tour est joué. Shit, pas d'Internet ici. Bon, tant pis, un peu de musique, je mets Solar Fields ou Stellardrone et je pars ticket gratuit pour dodoland. Shit, pas de mp3. Bon... écrire. Ok, jusque là ça va. Le fameux "jusqu'ici tout va bien", hein? Quand mon corps entier décide soudainement de se mettre en marche. Et là, tout ne va plus très bien.

[APPEL ENTRANT DE COLON]

_Ici Kilian, j'écoute.

_Ouaiiiiis, salut mon pote, c'est Colon, ça faisait longtemps pas vrai?

_Tout est relatif, quoi de neuf?

_Trop cool. Je t'appelle parce que j'ai un colis express, ça peut plus vraiment attendre. Tu peux t'en occuper?

_Mec, je suis pas chez moi, tu sais très bien que ça bloque quand je suis chez quelqu'un d'autre.

_Super cool, bon je suis sûr que tu vas pouvoir faire une exception, là c'est vraiment le pactole je te dis.

_S'il te plait Colon, j'essaie de dormir, on peut pas voir ça demain?

_Oups désolé je dois te laisser. Je te laisse le paquet allez ciao.

 

Le gros supplice ; il fait chaud, tu veux dormir, tu te concentres pour faire le moins d'efforts possibles afin que le sommeil vienne et c'est soit la vessie soit le colon. Bon, tant pis, je m'en occuperais demain.

[APPEL ENTRANT DE BOUCHE]

_J'écoute.

_Hey hey hey, c'est toi Kilian! T'as vu il était bon le Pic StLoup! Alors tu deviens quoi?

_Ben là j'essaie de dorm...

_Trop cool. Je t'appelle parce que là, le combo nourriture salée/vinasse/liqueur/chaud, ça laisse un peu à désirer. T'aurais pas un peu d'H20 bien fraîche, mec?

_Bouche, je veux juste dormir, je m'en occupe demain premier ordre, promis.

_C'toi qui vois mon pote. Y'a juste la Pâteuse qui va squatter dans ce cas-là, je te laisse avec, allez ciao.

 

Là, ça commence à être grave. Sachant que boire c'est aussi garantir un appel de l'espèce de pimbêche Vessie.. Je peux l'entendre piailler "tu sais ce que c'est ça? C'est les restes de ta petite aventure avec Bouche. Tu crois que j'allais pas être au courant?" La di da!

 

[APPEL ENTRANT DE DOPAMINE] Oh non..

_Salut Dopamine, qu'est-ce que je peux faire pour toi?

_Hey yo, pour moi rien c'est cool. Par contre, t'as vu l'heure? C'est l'heure d'une BONNE PETITE CLOOOOOOOOOOPE!! Ouaiiiiiiiis!

_Mec, steuplé, j'essaie de dormir. Demain promis, avec un café, top of morning, première heure. Promis promis promis, j'ai juste besoin de relaxer et dormir. Demain promis.

_Allez, mec, une bonne CLOPE, là, avant de partir au plumard, tu sais à quel point ça détend sup...

_Non, non, nyet, demain. Point final. Bye!

 

En plus il fait chaud dans la chambre, malgré la fenêtre ouverte, je suis cerné par des tortionnaires ; entre la couverture qui ne fait qu'accentuer la chaleur, le coussin qui refuse de rester frais plus de deux minutes, mon frère qui expire comme un soufflet de forge dans son sommeil, ce putain de chat qui miaule sans cesse aux étoiles, mon stylo qui décide de me lâcher en pleine rédaction, mon corps qui choisit de me balancer une tétrachiée de messages, le nouveau stylo qui peste et refuse d'écrire tétrachiée correctement, c'est la totale. Et pourtant..

 

[APPEL ENTRANT D'HYPOTHALAMUS] NON MAIS JE RÊVE!!

_OUI ALLO!

_Wo-ho Ketham, ça a l'air assez crispé chez toi.

_Non sérieux, j'ai juste besoin d'être au calme et pioncer au moins quelques petites heures, tout ira bien mais là j'en peux plus.

_Justement, Colon et les autres m'ont dit que t'étais à cran, que t'arrivais pas à fermer l'oeil donc je me suis dit que t'aider à te séguer ça pourrait te faci...

_Hypothalamus, écoutes-moi bien avant que je décide de me trépaner avec mon stylo. Je suis pas chez moi, mon frangin est dans la même chambre que moi, je suis pas d'humeur. Stop.

_Au pire, fais-le dans la salle de bains. C'est pas compliqué, regardes. Tiens, voilà plein d'images, [CENSURE] [CENSURE] [CENSURE] ça te va? Allez, fais ça vite et en silence, tu vas dormir comme une pierre. De rien, bonne nuit et à la prochaine. -crétin-

 

Et c'est ainsi que je suis allé aux chiottes, sorti fumer avec un grand verre d'eau.. non trois verres d'eau, que je me suis paluché comme le lendemain n'était qu'un vague mythe, et que j'ai dormi comme un lézard. La vie, c'est des fois consternant et pourtant si simple en fin de compte.

 

Par la suite, les journées de plage étaient les bienvenues, ça faisait longtemps que je n'étais pas requinqué comme ça. Finir les journées sur un verre de cartagène et un cigare, c'était le pied aussi. De vraies petites vacances de quelques jours.

3 septembre 2014

"J'aurais du devenir detective"

"J'aurais du devenir détective". Voilà une des phrases les plus arrogantes que j'aie pu dire dans ma vie, sur le podium à côté de "mais Monsieur, le Brésil c'est à l'autre bout du monde, je n'y irais jamais". Tout ça parce que je prétend avoir une facilité à deviner ce que les gens ont dans le coffre, dans la toiture.

Si j'ai de l'empathie et que j'arrive à cerner les détresses qu'ils acceptent de me communiquer et encore si par miracle j'arrive à en déduire X ou Y selon la façon dont c'est présenté, ça ne fait pas de moi un télépathe mystique. Que ce fut le cas pour une raison sordide, en quoi ça me donne une légitimité pour regarder les autres de haut? Où est-ce que ça me donne une raison pour laisser s'installer une apathie méprisante envers autrui dans ma cervelle? Je devrais plutôt vous remercier plus que ça de ne pas être "sociaux" avec moi, de me laisser entrer sur les bordures de l'intimité mentale, au lieu d'être une grosse ordure et mettre votre personnalité dans ma poche afin de le retourner contre vous quand ça me chante.

J'aurais aimé être un "prolo", un gros cave qui ne se pose pas de questions au sujet de ma perception du monde, de ma conception du monde. Il y a un confort non-négligeable à se satisfaire des ombres du marionettiste.

(mis à part ça c'était une bonne soirée au Petit London avec la troupe)

3 septembre 2014

Bravo, un mois de retard, on atteint des records

C'est assez embarrassant de revenir après un mois, alors que je me suis promis de faire une fois par jour. Non pas que j'aie rien à dire, j'ai fait des notes un peu partout entre les écrits et la paperasse de la rentrée. Et avec une bonne semaine de repos où je n'ai rien fait d'autre que laisser filer les heures à ne rien faire et par cette non-activité retrouver une sérénité longtemps souhaitée, je me retourne vers l'entretien de ce blog. Enfin, mieux vaut un mois que trois ans, je suppose. Du nerf.

27 juillet 2014

Jeanne

Jeanne a accepté de reprendre contact avec moi au final. Elle m'a rajouté un Dimanche (où j'étais absent et de toute façon fort occupé, évidemment), en me demandant si je voulais reparler. Ca a bien sûr relancé une pléthore de grosses émotions ; je n'irais pas jusqu'à dire que je me refais des films, c'est juste que bon, elle a été très importante dans ma vie (à peu près autant que dans le sens inverse, de ce que j'ai cru comprendre du dernier texto qu'elle m'a envoyé), ce qui me rend tout chose quand une possibilité de pouvoir renouer contact avec elle se présente. Sans compter les rêves étranges que j'ai fait par la suite (notamment où elle me susurre à l'oreille un langoureux "tu es le plus beau, Kilian", merci psyché, j'avais pas vraiment besoin de ça), sa question est assez pertinente. Je voulais parler? Ma foi, oui, mais de quoi? Je me rends compte que quand je lui ai posé la question en Juin de si ça l'interessait qu'on reprenne contact, je n'étais pas vraiment sûr de ce que je demandais. On a pris... quoi... sept mois dans les pattes? Elle a brusquement coupé tous les ponts en Mars, si je me souviens, même si entre Janvier et Mars il n'y avait quasiment plus aucun échange de toute façon. Ca fait ... Mars... Avril.. Mai.. 5 mois de silence net. Il peut se passer beaucoup de choses. J'avoue (avec un peu de honte) que j'ai profité de quelques moments où le Facebook de Duncan était allumé et ce dernier absent pour jeter un coup d'oeil sur la page de Jeanne et voir ce qui se passait dans sa vie, à priori deux trois choses assez importantes notamment son séjour en clinique. Ca ne fait pas un carnet d'informations très rempli.
Donc, est-ce que je veux reparler avec elle? Oui, c'est certain. Mon corps ne se met plus autant en branle à l'idée de partager avec elle qu'avant, mais il y a quand même une certaine excitation à l'idée de pouvoir lui parler, surtout si le courant passe. C'était avant tout une amie et je persiste à croire qu'on a toujours la possibilité de s'offrir quelques beaux cadeaux. De quoi est-ce que je voudrais lui parler, surtout? C'est sûr que j'aimerais lui parler de choses, mais elles restent futiles à la fin. Partage de petites anecdotes scientifiques, de l'avancement du 3e opus du célèbre sorceleur, de la nouvelle mise à jour de Dwarf Fortress... Rien de très juteux. Peut-être quelques morceaux de musique, aussi, plaçons ça sur le socle de la balance histoire de rajouter du poids. Ca reste bien maigre face au poids opposé : le fait qu'elle n'aie pas grand-chose à me dire. Pour être franc, je n'en sais rien. Je suis complètement dans le nouveau en ce qui concerne un potentiel renouement de contact avec elle, donc autant y donner ce qu'on a et voir ce que ça donne. Ce n'est pas une question de vie ou de mort, et en ce qui nous concerne, c'est mort donc on ne part que vers le haut ou au moins on reste mort, ça peut pas être pire.

Il me prend de temps en temps de repenser à ce qu'on a vécu, aux bons moments, aux mauvais moments, au début et bien sûr à la fin. Il n'y a pas grand-chose que je regrette plus que cette fin de relation, que j'encaisse dans le ventre comme un échec, comme le fait que je n'ai pas vraiment été à la hauteur. La rancoeur s'installe très facilement et me fait bouillir au fond, la jalousie d'avoir été "remplacé" aussi vite, d'avoir perdu ce que je considérais comme le plus beau (ou un des plus beaux) cadeau(x?) que la vie m'aie fait. Parfois, le soulagement vient faire coucou, savoir que je n'ai pas à faire six cents bornes pour aller la voir, ne pas avoir à supporter Edwin ou les gnoccis (j'aimais beaucoup Edwin, mais c'est toujours légèrement de gérer un Landseer qui est traité comme un pacha, surtout quand il ne s'agit pas du sien). De ne pas avoir cette épée de Damoclès nommée Fingo au-dessus de la tête (elle est tombée, j'en ai chié, c'est du passé n'en parlons plus). Me satisfaire du fait que si j'avais fait toutes les bêtises que j'ai fait cette année alors que j'étais en relation avec elle, je ne me le serais jamais pardonné et ça aurait foutu encore plus de toxine dans notre couple.
Je repense avec douce-amertume du début, où je détestais franchement Jeanne car j'étais persuadé que j'allais en chier quand ça allait s'arrêter (et bim, mon intuition a vu juste à l'époque), aux premiers moments fougueux et où Jeanne était vraiment une personne toute autre, bien moins pessimiste et draine-vigueur, voire toxique qu'elle était sur la fin de notre relation, une Jeanne énergique et non pas passive-agressive, qui n'hésitait pas à me confronter comme une vraie Capricorne. Je repense à qui j'étais à l'époque, un gars complètement paumé et dépressif, neurasthénique et pas honnête pour un sou. Orgueilleux, agressif, casse-burnes, et renfermé comme une huître. C'était une autre époque et va savoir si on a vraiment tant évolué que ça.
Ce que je retiens surtout, c'est qu'elle a au cours de notre relation été d'un soutien et d'une guidance, d'une voyance hors du commun. Elle a réveillé quelque chose en moi que j'avais mis dans une boîte et dont j'avais oublié jusqu'à l'existence. L'amour des sciences. Aussi bête que ça puisse paraître, ça m'a permis de me redécouvrir une vocation, une aspiration. Si modeste puisse-t-elle être, l'idée de devenir technicien en santé animale me réjouit au fond. Elle m'a permis de me rediriger et ça, c'est la grande leçon de notre relation. On a fait notre bout de chemin, et même si je n'ai aucune idée de ce que j'ai pu être pour elle, ce n'est pas important ; l'important est qu'elle a été beaucoup pour moi à l'époque. Ce bout de chemin est fait, et la forme des choses a fait que notre relation n'avait plus lieu d'être.

Tout simple, tout bête, comme quand la pluie s'arrête.


Je persiste à croire que Fingo est un abruti de première (qui ne sait pas écrire proprement pour sauver sa vie) et aussi original que du carton de déménagement, et que Jeanne aurait quand même pu se caser avec quelqu'un d'un peu moins pourrave. Après, j'aime bien mâcher du plastique donc à chacun ses gros derp.

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27 juillet 2014

Ahahaha, "chaque jour" !!

Hé bien, pour un exercice de discipline, c'est pas gagné. Ca fait bien deux semaines que je n'ai pas écrit pour mon blog. Ca commence bien. Toujours est-il que le temps n'est perdu que si je n'y fais rien au final, alors autant reprendre le rythme. Les quelques jours ont été assez meublés pour être honnête ; entre les allers-retours pour rassembler toute la paperasse pour le Crous, la réinscription et le boulot à venir, ainsi que quelques bons gros moments voire jours de procrastination, j'ai casé peu de temps pour l'écriture. Pourtant, une demi-heure par jour, c'est vraiment rien. Quitte à foutre deux trois phrases, je devrais quand même m'appliquer et rester fidèle à la promesse que je me suis instauré. Bah.

C'est l'été, y'a à la fois plein de choses qui se passent et rien de si exaltant pour me donner la fièvre de l'écriture, en tout cas pour le blog ; j'ai été assez prolixe en ce qui concerne la créativité de ce monde dont la gestation est quasiment finie. J'ai hâte de pouvoir récupérer le disque dur de mon ancien ordinateur (puisse-t-il reposer en paix) afin de compiler toutes mes notes, commencer une "encyclopédie" afin de pouvoir rapidement me repérer et enfin lancer la grande aventure qu'est l'animation du monde à travers de petites (ou grandes) histoires. Il me tarde aussi de commencer le travail. Certes, c'est du macdo, rien de très inspirant ou ressourçant, mais les thunes, quoi. Pouvoir me donner une indépendance financière me tient très à coeur. Pouvoir enfin m'élancer et voler tout seul de mes petites ailes. Ca peut faire rêver, il est important de rester un tant soit peu ancré dans la réalité : ça va être un boulot ingrat qui va me phagocyter pas mal d'énergie, de temps et de moral. Au moins je travaille pas aux mines ou au Zenith, et ce ne sera pas un boulot intérim toutes les demi-lunes à travailler deux heures pour gagner à peine de quoi faire les courses pour manger (et pourtant tout le monde me connaissant est familier avec mon engouement pour ce modeste acte que d'acheter de la nourriture).

Il va y avoir un peu de changement au niveau de la résidence au 148, rue de Cugnaux : Sheila déménage et l'ancien colocataire de Maylis a été congédié pour une histoire assez floue (il n'a pas été très correct avec le proprio d'après ce que j'ai cru comprendre). Autant Anthony, je n'ai pas vraiment noué de lien avec lui donc je m'en fous un peu, autant Sheila ça va être un peu triste, elle avait le chic de pouvoir me remonter le moral rien qu'avec un petit apéro sur la terrasse et un peu de commérages et de dialogues. Pis elle est super agréable à l'oeil, ce qui aide beaucoup à remonter le moral. Bah, elle déménage à Gaillac donc c'est plus ou moins la porte à côté, ça ira. Pis je suis invité à sa pendaison de crémaillère, je doute que ce soit un simple acte de charité.
Toujours est-il que les nouveaux voisins (nouvelles voisines, de ce que j'ai cru comprendre) ont pas mal de concurrence au niveau de mon estime, ça va être difficile de remplacer Sheila au niveau de la convivialité et de l'intelligence. Je leur laisse le bénéfice du doute ; à voir.

 

L'été est à peu près à la moitié de sa durée, et j'ai déjà l'impression que le temps file, qu'il arrive à sa fin, que la rentrée va s'installer, et avec une certaine monotonie dans les journées.

15 juillet 2014

Long time, no see.

9h32, avachi dans mon fauteuil. Une playlist qui continuait à fredonner de la musique. Réveillé par une hallucination, j'étais persuadé de voir Facebook signaler "(1) - Nouveau message de Jeanne..." ce qui m'a donné le pep's pour essayer de voir de quoi il s'agissait (étrangement, je n'étais pas pressé de me reveiller quand mon réveil sonnait 9h pour aller nourrir les chats). Qu'à cela ne tienne, j'étais plus ou moins dans les temps. Je me réveille et me met sur l'ordinateur. Facebook n'affiche aucune nouvelle notification, de Jeanne encore moins. Tant pis.

J'ai été absent pendant quelques jours sur ce blog, non pas que je n'avais pas à raconter ; bien bien au contraire, c'est dommage que je n'ai pas profité que le fer était chaud pour le battre. On va reprendre depuis la dernière fois et faire par journée, avec mise en page et gras-souligné itou.


Mardi 08 Juillet

Une journée tranquille, rien de très folichon mis à part que j'ai raté une répétition avec mon groupe pour cause de manque d'organisation ; j'avais verrouillé mon Mardi soir pour faire une partie de JDR sur Rolisteam/Skype avec Sébastien et son petit frère. J'ai toujours pas recontacté Adam (ni lui ne m'a recontacté) pour m'excuser ou demander une autre date. Faudrait que je m'y mette, ça fait une semaine, déjà. Après, je n'ai pas exactement la méga motivation : c'est étrange, j'ai le pressentiment que le courant ne passe pas super bien avec eux. John, le guitariste, m'a bien invité pour une soirée mais sans rappel après mon intérêt, pas de date, pas de lieu, rien. On était sorti voir mon ancien groupe en concert il fut un temps, mais je passais plus de temps avec mes anciens potes qu'avec eux. Faut voir.

Jeudi 10 Juillet

Je retrouve une petite note sur ma porte, de la fine plume de Maylis, m'invitant à une soirée organisée par Sheila, avec elle-même, Maylis et Matthieu. Pourquoi pas, me dis-je. Sheila voulait fêter la réussite de son CAPES et faire une dernière soirée avant son départ à Paname. Ce fut donc sur les coups de 20h que nous commençâmes une soirée qui s'annonçait plus arrosée que copieuse. Malgré les quelques gâteries, notamment une tarte aux tomates de Maylis et une guacamole faite maison, tout le monde est intéressé par les multiples shots de calvados et les verres de rosé. Le champagne doit attendre, sûrement que tout le monde soit suffisamment soûl pour que le discours coule de source quoi que l'on dise. Au bout de quelques verres, c'est finalement au tour des psylos de faire leur apparition. J'hésite un peu pendant quelques instants pour au final me dire "bah, le seul juge face à cette histoire c'est toi, Kilian", avant de finalement commencer à les mâcher. Maylis a du mal avec le calva, ce que je peux comprendre.

Après l'avoir escorté au lit avec tout le matos pour qu'elle s'en remette bien, la "fête" continue. Un dernier shot de vodka qui passe horriblement mal, tout le monde se regarde avec ce regard de "en fait, je n'aime pas la vodka". C'est tellement infect que le kick me fait monter l'effet des psylos d'un coup. On part s'installer sur les canaps de Matthieu, et à ce moment-là j'aurais peut-être du partir chez moi, j'ai envie de faire mon trip dans mon coin avec ma musique. Je suis très fatigué aussi, j'ai un énorme coup dans le nez et mon énergie commence à battre de l'aile. Pendant que Matthieu et Sheila déblatèrent sur la vie et d'autres choses que je ne suis plus en mesure de comprendre, je me laisse aller aux images et aux sons qui venaient à moi, imaginant toutes sortes de scénarios, de paysages, de personnages pour le monde que je suis en train d'écrire, et même une espèce de variante très étrange dans le futur, un monde à la Giger avec un grand clash entre humains puristes et biomechanoides. Je suis certain que chez moi, j'aurais eu plus de succès pour capturer ces images qui commencent maintenant à battre de l'aile. Je vois encore un général Spab se tenir campé devant la dernière fortification Laumer, les engins de siège faisant pleuvoir la mort incandescente sur les murailles. Je visualise encore ce monde décharné dans le futur, les reines biomechanoides rampant avec leur corps de serpent metallique vers les bassins générateurs remplis de liquide argenté, à l'odeur asphyxiante. Tout ça commence à s'effriter, à s'eroder mais si je garde au moins un fragment de ces images l'inspiration reviendra. Au final, je m'écroule de fatigue et m'en remet à un bon lendemain.

Vendredi 11 Juillet

Comme de coutume après une telle soirée, le lendemain est évidemment brutal et peu aguichant. Tout le monde commence à sortir la tête de sa tanière respective pour filer un coup de main à nettoyer tout le capharnaüm de la veille. Tout le monde a une tronche d'enterrement, certains s'en remettent vaguement mieux que d'autres. Maylis me demande si je peux garder les chats pendant qu'elle part en week-end vu que je reste ici. Ca tombe bien, j'aime bien les chats (même si Toto, le petit chaton tigré, m'a rendu fou à deux trois reprises).
Alaric passe me voir avec une cargaison bénie de McDo, que mon estomac a réceptionné sans problème malgré son attitude très chipie ce jour-ci. On discute de choses et d'autres, c'est toujours agréable de le voir et de parler avec lui. Il va me manquer quand il va partir en Germania.

Samedi 12 Juillet

J'ai passé la journée à dévorer Neo Scavenger, un roguelike dans un Michigan dévasté, où Detroit fait ironiquement office d'Eden gardé jalousement contre les horreurs de l'extérieur. Ca m'a donné envie de spéculer sur un potentiel futur post-apocalyptique, j'y viendrais après ce post qui commence déjà à faire sa taille. Un des potes à Sheila passe et Sheila me demande de faire l'apéro avec eux, je refuse poliment mais à force d'insister, je finis par accepter un verre de cocktail. J'ai juste pas envie de boire de la gnôle pour un mois après la soirée de Juillet. "Il est bien mon cocktail, hein?", m'a demandé l'invité à deux trois reprises. Des fois, c'est pas que certaines personnes manquent de modestie ou de tact, mais ça me gonfle ce genre de phrases. C'est comme dire "écoutez celle-là, vous allez rire". Ca m'empêchera pas de glisser un compliment hypocrite, mais bon stop.

Dimanche 13 Juillet

Toujours en train de récupérer un peu de la soirée de Jeudi, qui fut quand même diablement saucée. Duncan me propose d'aller voir la finale de la Coupe du Monde, Allemagne-Argentine, chez Benjamin. Ma foi, le foot je m'en fiche un peu, mais ça me fait toujours plaisir de passer du temps avec la bande. Le match traîne en longueur, Duncan a ramené deux de ses potes, je ne les connais pas donc je sais pas par quel bout les prendre : dans le doute, je feins l'ignorance et basta. Eric (un des potes à Duncan) me dit pour rigoler que Duncan devrait m'offrir un calepin (pour m'avoir vu misérablement écrire quelques petits coups d'inspiration sur un ticket de caisse). Il a pas tort, il faudrait que j'ai de quoi écrire plus facilement et que ce soit pas aussi large et "encombrant" qu'un grand cahier de cours.

Lundi 14 Juillet

J'ai raté de peu le défilé, mais de ce que j'ai pu regarder en rediffusion, c'était une bonne idée de se dire "ben tiens je regarderais bien le défilé cette année". Centenaire oblige, les uniformes et équipements de la Grande Guerre ont été portés, donnant une profondeur historique bien plus grande au tripotage de nombril qu'est d'habitude cette journée.

Puis jouer avec Sébastien à Divinity : Original Sin jusqu'à en tomber de fatigue. Une semaine confortable en perspective, quoi.

Mardi 15 Juillet

Aujourd'hui. Il est 15h56. Paulo Martelli en fond sonore et une belle journée ensoleillée, Yuma qui squatte mon tapis et une généreuse tasse de café. Les petits plaisirs de la vie, en somme. Alaric est passé en vitesse pour passer un peu de temps avec moi, c'est toujours agréable. Je réflechis sur l'hiver que je viens de passer, les journées à avoir mal au ventre, de me sentir lourd de chagrin et deuil, de me rendre compte qu'un pan entier de ma vie et de mon avenir étaient à présent caducs. Tous mes rêves de confort, d'amour, de paix étaient en train de s'envoler. A présent, je me sens mieux. J'écris, je perçois un avenir qui, s'il n'est pas aussi dorloté de câlins au soir avant de dormir, de petits textos d'encouragement et d'amour ou de moments de partages avec la personne que j'aimais le plus au moinde, n'est pas non plus trop désagréable. Il y a une certaine paix dans cette solitude, une absence de peur, de jalousie ou de manque. J'ai ma propre personne sur qui veiller et, si l'avenir a un mot à dire dessus, je ne serais pas seul très longtemps. Qui sait? L'important est de bien se porter et d'avoir un certain sourire sur le visage, ça permet de voir le bleu du ciel plutôt que le gris des nuages.

6 juillet 2014

C'est un bon Dimanche

Dimanche. Il pleut fort sur Toulouse, le vacarme puissant des orages qui bat son plein dans le ciel. C'est une bonne journée pour écrire.

Hier c'était petite sortie vu qu'Audrey était revenue sur la ville pour faire une mini-bringue. A la base, il me semble qu'on devait être un petit peu plus nombreux que le petit comité que nous fûment (d'après les dires d'Audrey), mais qu'à celà ne tienne j'ai passé un excellent moment avec Audrey, Julien, Loic et Natacha.
Après le passage au Sherpa, crêperie-salon de thé modeste à la rue du Taur, aux tableaux remplis de citations d'André Gide histoire de faire intello et aux serveurs moins que commodes (tout du moins en apparence, j'en suis sûr qu'ils sont gentils pour de vrai), on a traîné chez Loic histoire de lâcher les ragots et toutes sortes de potins et de sornettes entre nous. Le courant passe bien entre nous, c'est pas mauvais. Par contre, je ne digère vraiment pas bien le gin.
Je ne me sens toujours pas à l'aise avec eux comme je me sens avec Ben, David, Luc et mon frangin. Avec eux, c'est vraiment le relâchement de caractère, la facilité à déblatérer les conneries qui me passent par la tête sans peur d'être ridicule ou jugé (non pas qu'ils ne se foutent pas de ma gueule ou ne me jugent pas, mais j'suis cool avec quand c'est eux).

-Je devrais vraiment me faire du café.-

C'est difficile pour moi de continuer à écrire sans procrastiner en cette délicieuse journée de Dimanche. Traîner sur /v/ et regarder les dernières nouvelles ou les sempiternels topics sur Divinity : Original Sin. Continuer à jouer à Dark Souls 2. Rien branler et mater des vidéos sur Youtube ou d'anciens streams de Jefmajor. Même réviser. Surtout réviser. Surtout la bioch' histoire de rattraper ma principale lacune, tout ce qui est chimie je maîtrise pas super bien et où je veux aller c'est assez important.

Le temps que je prépare le café, la tempête s'est envolée à toute vitesse, l'orage est parti, laissant place à un retentissant soleil. Feels good.

Une question qui me traversait la tête tout à l'heure: je traîne souvent avec des personnes plus jeunes ou plus âgées que moi, jamais du même âge.

..

Est-ce vraiment important, après tout? L'avantage d'hier soir c'est que je m'amusais suffisamment pour que les questions idiotes et inutiles de cet acabit ne me traversaient pas la tête. Au contraire, je suis rentré heureux et satisfait, ai maté un stream de Jef en bouffant la fin de sauciflard qu'il me restait et me suis couché heureux comme un certain Ulysse, même si je n'ai pas fait un "beau voyage", c'était une chouette soirée et c'est un chouette Dimanche, bien reposant et sans grande prise de tête. Du café, une cigarette, le soleil après la pluie, c'est pas trop mal.

Hey! J'ai enfin trouvé ma bonne résolution après six mois d'indécision : moins de questions existentielles à trois roubles.

 

C'est un bon Dimanche.

4 juillet 2014

Return to your post, soldier!

Bon sang.

Pour être honnête, je n'aurais jamais cru dépoussiérer cet endroit un jour. Avec un peu de recul et maintenant que le calme retourne un peu dans ma vie, j'ai les pensées plus claires. Et avec les pensées, le besoin d'étaler les choses qui m'arrivent, de façon plus ou moins régulières (le plus possible, je l'espère). Rendre rigolotes et amusantes les conneries qui m'arrivent, qui elles ne sont pas vraiment aussi amusantes pour moi.

Un de mes grands problèmes, c'est que je prends souvent trop les choses qui m'arrivent au sérieux. J'ai le rire facile quand il s'agit de parler du malheur des autres, j'ai la capacité de prendre les morts d'animaux ou d'êtres proches (ou non) plutôt facilement. Par contre, dès qu'il s'agit de rire de ce qui m'arrive, AH NON! Terminus. End of the line. Le schadenfreude, c'est pour les autres merci bien au revoir. C'est pas forcément très juste. Je suis injuste, on me le repètera bien assez souvent. J'aimerais que ça change, je ne dirais pas non pour un peu d'empathie, pour pas mordre la gueule des gens dès qu'ils s'avancent vers moi avec un sourire.
Je dis ça, mais je ne suis pas non plus un sociopathe endurci. Pas mal de personnes m'ont vraiment soutenu ces derniers mois, comme Benjamin, Luc, Marc, ma famille et bien sûr Sébastien. Lui c'est à la vie à la mort. Tous ceux-là, j'ai pas encore fini de leur renvoyer les remerciements qui leur sont dus, mais les mots c'est bien cool et ensuite il faut pouvoir marcher la marche.

Une question que je me pose, tout de même: pourquoi reprendre ce blog? Pourquoi ne pas juste l'écrire sur papier?
La réponse qui me vient et me semble juste,c'est: parce que je passe quand même une bonne partie de mon temps sur l'ordinateur, sur Internet ou non. J'écris souvent, ces temps-ci peut-être même plus qu'avant. J'ai vraiment envie de parler de ce qui m'arrive pour notamment éviter que ça me rumine dans la tête aussi fort. Certes, ça me ruminera quand même dans la tête, mais j'ai besoin de l'étaler ; faire la vidange, au moins un peu. J'y pensais, et c'est je dois l'avouer le blog de Frantico m'a ému, la capacité d'un gars à se foutre à poil et rire de lui-même afin d'en devenir plus fort. Va pas falloir s'attendre à ce que je le copie, même si son humour m'a beaucoup amusé: je ne sais toujours pas dessiner(mais vraiment, c'est légèrement affligeant), je ne vais pas vraiment faire de l'humour pipi-caca, et, comme j'ai dit plus haut, me prendre en auto-dérision est un effort qui ne m'arrive toujours pas naturellement.

Au final c'est aussi un exercice que je me donne, une discipline que je vais m'appliquer à tenir. Un exercice à trouver comment raconter ces choses qui m'arrivent, y'a toujours moyen de trouver des choses à raconter pendant une journée, et s'il n'y en a pas c'est qu'il y a un problème et qu'il faut sortir de sa tanière. Y'a toujours les clochards qui vendent des colliers près du Capitole le soir, y'a les envolées de mouettes sur le fleuve. Y'a cette cochonnerie d'histoire avec Angélique l'autre Mardi. Y'a les bitures monstres qu'on s'est mis au Petit London et les bêtises qui ont suivi. Y'a pas encore d'attaques de mutants des égouts ou d'épidémies d'ébola dans le coin, mais qui sait, si jamais ça arrive j'aurais été un des premiers à les documenter, na.

L'intérêt pour moi dans tout ça c'est pas forcément de devenir célèbre ou riche par le viais d'un canalfuckingblog, de purger des démons intérieurs à jamais, de draguer ou de discréditer qui que ce soit (même moi), c'est surtout un exercice d'écriture et de discipline.

Si jamais quelqu'un lit ça j'espère que ça lui fera au moins passer le temps en bien, donc bonne lecture.

J'hésite encore à virer les précédents articles, mais j'imagine que comme le bout de pizza de deux semaines fossilisé au coin de la table ça embellit l'environnement.

 

DISCLAIMER: Les articles qui vont suivre peuvent comporter: des fautes de syntaxe agaçantes, beaucoup d'égo et un soupçon d'hubris, pas mal de dégoût de soi, des blagues moisies, des traces d'arachide, de soja et de céleri.

Et du cul, vous l'aurez deviné, c'est évident après tout.

22 mai 2011

Abandon Ship

Même après la transformation, le chrysalide maintenant papillon doit apprendre comment la vie fonctionne.

 

Je n'entretiens pas vraiment ce blog, même mon journal intime prend la poussière, victime de mes coups de tête et de mon manque d'organisation. Je ne suis point seigneur à m'auto-gérer aussi efficacement, et c'est ma prochaine étape, mon épreuve. De la structure, encore de la structure. De l'infrastructure pour allier les infra-basses que j'injecte dans mes oreilles.

 

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Bent - As You Fall

 

La mélancolie cède la place à l'euphorie, la liberté. Puis les rideaux tombent, le chagrin et l'appréhension d'un futur gris reviennent à la charge. Je rêve encore de temps en temps de l'inatteignable. Un monde fait d'or et de beau. Un monde bien.

 

Je vais tâcher de travailler ma discipline, ne permettre à personne de remettre en cause mon intégrité, ma boîte secrète, ma mission. C'est plus important que moi, mes amis ou quiconque sur cette planète. Je détiens une clé, et je sais toujours pas à quoi elle peut servir, bordel de merde. Je ne sais pas où aller, comment y aller et surtout 

                                                                                                                                                      POURQUOI !

Je fais de mon mieux, et très souvent je crois voir la fin de la montagne, le sommet. Et c'est simplement une montée de plus, qui en présente une encore plus grande. Ceci étant, aussi dure qu'est la montée, parfois je regarde par-dessus mon épaule, je vois l'immense chemin que je viens de terminer, je vois les obstacles, les montées, les labyrinthes, les donjons, les pentes, les rivières.

 

Putain que j'en ai fait, du chemin.

Be_strong

 

 

 

 

 

ABANDON SHIP !

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L'Obligation de Vivre ou le Plaisir de Choisir
  • "Nous allons utiliser un terme qui, peut-être, éveillera encore un peu plus de confusion. Vous êtes un initié. Savez-vous ce qu’est un initié ?" Octobre 2009, environ un an et demi après cette phrase. Les péripéties d'un initié à la quête du Graal, donc
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